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Depuis décembre 2018, 113 hectares de la butte de Malvran sont classés en Réserve Biologique Intégrale (RBI). Cette zone est la propriété du département du Morbihan depuis 1987.
La butte de Mlavran est une hêtraie-chénaie typique d’une forêt bretonne. Lors d’un inventaire en 2010, le Conservatoire botanique de Brest a confirmé l’intérêt d’un classement en RBI.
Après sa visite en 2012, l’Office National des Forêt, qui pilote les projets de RBI, estime que le site est parfait pour une réserve. Le principe est de laisser la forêt évoluer. Aucune coupe n’est autorisée, sauf pour la sécurité des promeneurs. En concertation avec les acteurs locaux, les sentiers balisés, pédestres, équestres et VTT sont conservés.
Les hêtres, les chênes, les ifs, les houx et d’autres essences grandissent dans cette forêt. Des photos aériennes montrent que ces arbres n’ont pas été coupés depuis 1952. La réserve est au milieu de la forêt qui alimentait les forges des Salles. Elle est mentionnée dès le 12e siècle, lors de la construction de l’abbaye voisine de Bon Repos. Après des coupes, la forêt s’est toujours reformée. Il y a eu une continuité forestière pendant des siècles, c’est très important.
Le bois mort : Une richesse !
Pour suivre l’évolution des écosystèmes, l’ONF va mesurer tous les dix ans la quantité de bois mort sur plusieurs sites. Le bois mort est la richesse d’une forêt en terme de biodiversité. C’est là que les invertébrés, mais aussi les mousses et les lichens se développent. Le bois mort est l’un des points d’intérêt des scientifiques. Végétaux, mammifères, reptiles, oiseaux… Des inventaires de presque tous les organismes sont prévus. Certaines espèces n’ont été repérées nulle part ailleurs en Bretagne, notamment des mousses et des lichens. Plusieurs espèces de chauves-souris, la loutre d’Europe et l’escargot de Quimper apprécient ce coin de verdure, où les gros chênes ont plus de deux cent ans. Les arbres comme le chêne sessile (ou chêne rouvre) qui s’épanouit sur la butte, devraient résister ici au changement climatique. Ce site dont la biodiversité va s’enrichir petit à petit sera un bel observatoire pour les scientifiques du 22éme siècle.